Résumé de Rhinocéros

Dans l’acte I, les rhinocéros en liberté provoquent out d’abord l’étonnement général, et choquent les personnages. Jean ne comprend pas que cela puisse être possible, il énonce même clairement « cela ne devrait pas exister ». L’épicier s’énerve en voyant la ménagère partir avec son chat ensanglanté « Nous ne pouvons pas nous permettre que nos chats soient écrasés par des rhinocéros ou par n’importe quoi ! ». Comme à la montée de chaque mouvement fasciste, les gens sont tout d’abord effrayés. Il ressort bien qu’un phénomène minoritaire de ce type entraîne l’incrédulité des habitants qui le rejettent dans un premier temps ; comme dans cet acte I. Le rhinocéros peut être interprété comme un nouveau mouvement politique que personne ne comprend. Au fur et à mesure de cet acte, les personnages ne le comprennent pas et finissent même par s’énerver sur cette cause.

Les dialogues s’entremêlent afin de se retrouver sur un seul et unique sujet : le chat ensanglanté de la Ménagère. Les gens furieux ne conçoivent pas qu’un tel acte peut être commis par une quelconque personne ou pire, par un quelconque animal. Ils ne perçoivent pas encore la montée du nazisme en 1930, et n’y rallient pas. Tout au long du récit, les personnages ne sont plus perçus comme ils l’étaient au tout début : Jean devient mauvais, et raciste, alors que Bérenger, qui suit les conseils de son ami, est prit d’une multitudes de résolutions. Alors que le Logicien est représenté comme un intellectuel, ses « logiques » sont idiotes et intéressantes (Le village en est influencé). Les personnages se révèlent, pour redevenir comme avant. Rapport de force entre eux, chacun défend ses idées… (Vieux Monsieur – Logicien ; Jean - Bérenger)

Le rhinocéros est bien sûr une métaphore, ou plutôt une personnification de la montée du nazisme : animal, méchant, tueur, fou.

Personnages principaux :
- Bérenger : Alcoolique, dépressif et ivrogne, il souhaite arrêter l’alcool afin de s’instruire et de revivre.
- Jean : Vif, brillant, plein de vie. Il revient au fur et à mesure du récit mauvais, raciste et prétentieux.

Opposition de ces deux personnages. Problématique : Rhinocéros 1 ou 2 cornes ? Africain ou Asiatique ? Les personnages s’y intéressent, sans voir le vrai problème des choses… Il s’y intéressent superficiellement : là n’est pas le problème.

Personnages secondaires :
- Logicien : Pseudo-logicien, imposteur, menteur et tout sauf logique.
- Vieux Monsieur : Naïf, sous l’emprise de la « soit disant logique » du logicien.
- Ménagère : Douce, belle, gentille mais inaccessible.

Autres personnages :
- Serveuse
- Patron (Radin)
- Epicier(e)
- Rhinocéros (X 2)

Personnages cités :
- Daisy - Dudard




Bérenger devient compréhensif et compatissant, comme un ami fidèle et motivé à changer. Il conforte Jean dans son changement, son attitude et son inquiétude, et le relativise tout en le complimentant. C’est dans le premier tableau de l’acte II que ses nerfs seront mis à rude épreuve : il assiste alors à la métamorphose de son meilleur ami, celui qu’il admire le plus au monde. En revanche, Jean et sa personnalité se révèlent. Il devient dangereux, méchant, dépressif, raciste, hypocrite, agressif, de mauvaise foi, hautain, prétentieux, égocentrique, susceptible, méprisant, puissant et pessimiste. Autant dans son comportement, sa façon d’être, que dans sa façon de penser. On assiste en effet à sa métamorphose physique et morale, et à la progression de la maladie dont il est atteint : la rhinocérite. Elle se caractérise par une bosse qui apparaît sur son front jusqu’à devenir corne ; à un teint verdâtre et durâtre inquiétant et peu commun ; à une respiration bruyante ; à une voix rauque : aux veines qui se gonflent et deviennent saillantes ; à des bruitages, barrissements et grognements ; et à un comportement violent et agressif, ainsi qu’animal et sauvage, accompagné d’idées racistes et antisémites (Chez Ionesco, le changement apparaît principalement dans la parole et la pensée. Dérive d’un mode de pensée, et déréglage de la parole.) On peut alors constater qu’une idéologie peut atteindre tout le monde, et même le meilleur des hommes. Ce changement est si brutal en lui-même que le lecteur ne s’attendait pas à ce que Jean fasse les frais de cette « maladie ». En effet, personnage si soucieux et si choqué par la présence des rhinocéros, il se transforme lui-même en cette bête, sous les yeux désespérés de son ami Bérenger. Si cultivé et si littéraire, il proclame alors que l’humanisme est périmé. On se dit alors que cela n’arrive « qu’aux autres », et surtout à Mr Bœuf, qui apparaît à l’acte II en rhinocéros. Cela prouve alors que seule l’âme la plus pure échappera au racisme et au nazisme, et ne deviendra pas ce monstre qui en est l’emblème. Au fur et à mesure que l’acte II évolue, on peut suivre dans le regard de Bérenger que tous les habitants – tout comme Jean – se transforment en rhinocéros. A ce moment-là, c’est quelque chose d’anormal pour le héros principal, et l’impassibilité des habitants le choque. Oui, car tous ne croyaient en la réalité de la rhinocérite, comme certains ont pu nier la montée du nazisme. Botard en est l’exemple : il était le seul à ne pas croire en la présence de ces bêtes et persistait dans le fait qu’il est impossible qu’il y ai l’existence du moindre rhinocéros en ville. Il advient raciste, fou, de mauvaise foi, menteur, peu convainquant, provoquant et finalement délirant (Jusqu’à qu’il ne se transforme... !) Mais à présent, tous – sauf un – trouvent cela presque « normal ». Appart quelques sous héros, comme Daisy, l’amie de Bérenger, qui le soutien, et Dudard, si logique et convainquant. Par contre, Mr Papillon reste aussi égal à lui-même qu’en temps « normal » : chef si impitoyable et exigeant, il ne s’intéresse plus qu’à son travail et aux bénéfices qui peuvent en subvenir. Pour la plupart, c’est une machination infâme qui n’épargne personne. Mr Bœuf ; puis sa femme qui se justifie par la pitié que son mari lui fait ressentir ; et Jean, ensuite ; puis enfin toute la ville… sauf un seul. Bérenger. Le nombre de rhinocéros augmente irrémédiablement, sous les yeux exaspérés de celui-ci. C’est un véritable fléau ambulant, que redoute Bérenger. Le point crucial mis en avant par Ionesco. Ensuite, un basculement important prouve que l’extension du mouvement s’opère, qui rallie de plus en plus de personnes. L’auteur souligne donc bien la capacité d’un tel phénomène à rallier des gens différents autour d’un thème central, les manipulant en profitant des frustrations et déceptions de chacun. Là est le point fort du nazisme.




Seuls trois personnages sont mis en scène dans cet ultime acte. Les plus convainquant et influents y sont donc représentés. Bérenger, personnage principal de cette pièce de théâtre, est ici paniqué, effrayé, et développe une véritable phobie de la maladie. Dudard est donc là pour compenser cette peur de la contagion, et rétablie l’équilibre entre leurs deux comportements. Une véritable psychose est déclenchée, qui n’atteindra pas Dudard, qui restera simple et discret. Particulièrement censé, convainquant, encourageant et rassurant, il saura réconforter Bérenger et l’aidera à résonner en homme logique. Son objectivité se frottera à l’anxiété de Bérenger et leurs deux caractères seront l’extrême différence de leurs deux personnalités. Daisy entrera alors en scène, et déclenchera un véritable amour auprès de Dudard, qui jalousera et provoquera Bérenger. Il adviendra romantique, dragueur et amoureux jusqu’à s’enfuir en constatant que seul Bérenger intéresse Daisy, et que l’uniformité fait le bonheur afin d’adhérer à la masse et ainsi devenir rhinocéros. Bérenger sera alors confronté à une véritable crise de folie que seule Daisy saura calmer et apaiser. Ils referont le monde à leur façon, et apporteront autant de contradictions qui les éloigneront l’un de l’autre. Daisy s’enfuira alors devant l’objectif que Bérenger voulait atteindre : régénérer l’humanité. Le nouveau Bérenger courageux, motivé et héroïque se rendra coupable de la transformation de la ville en rhinocéros, devant l’omniprésence et l’obsession de Daisy. Il se retrouvera alors tout seul, et craquera dans une paranoïa aigue, qu’un monologue entraînera. Il criera d’abord qu’« ils ne l’auront pas », et cédera à la culpabilité qui le rongera, malgré son enthousiasme à se convaincre que la nature humaine est belle (« Un homme n’est pas laid ! ») Il se traitera de monstre et se persuadera de son mauvais comportement en refusant de céder à la mutation. Il aura mauvaise conscience et particulièrement honte. Puis, ses derniers traits humains révèleront qu’il ne capitulera pas.

A la fin de cet acte III, il ne reste plus qu’une personne, dont on raillait la rêverie et l’inaction, et qui, au fond, résiste et s’oppose lucidement face à cette folie collective. Métaphore des systèmes totalitaires et des idéologies émergentes, le rhinocéros est en quelque sorte un témoignage du comportement humain face à un mouvement extrémiste : la peur, le rejet puis l’habitude, la passivité, et enfin la conversion de tout un chacun qui s’y retrouve et peut y exprimer ses frustrations profondes. Ce livre est aussi « une démonstration du conditionnement inhérent à la condition humaine et de la solitude de l’homme lucide. »

Qu'est ce qu'il m'a soulé ce livre a la con -_-'

Moi j'ai adoré ^^'
Comment j'fais pas lèche-cul là, mdrrr
Mais c'est vrai en pluuuuuuuuus !

Bah j'trouvais ca tellement peu crédible un rhinoceros qui se promenne dans la rue !
Pis va comprendre que c'est la montée du nazisme -_-'

Lol, oui, c'est vrai !
Mais j'ai quand meme adoré !
On peut y trouver de nombreux sens... ce peut aussi être l'effet secondaire du forum ^^'